Voici l'article du journal
Pourquoi le sex-shop la joue sobre désormais?
Située à Saint-Cyprien, l'institution Sexo 2000 prend un nouveau virage en développant une nouvelle activité.
Les travaux de ravalement du plus vieux sex-shop de la ville ont récemment suscité l'émoi chez les plus vieux Poitevins. Jusqu'à déclencher une pétition sur les réseaux sociaux, craignant que « ce patrimoine pictave » change bientôt de nom. « Nous voulons que Sexo 2000 garde le même nom. Le renommer serait comme rebaptiser Notre-Dame », réclamaient, mi-souriants mi-sérieux, les pétitionnaires.
Que tout le monde se rassure, Sexo 2000 gardera le même nom à la différence près qu'il ne va plus le montrer. Une façade toute blanche et deux petits arbustes verts remplacent l'enseigne violette aux grosses lettres. « Les habitués connaissent l'adresse », souligne Médéric Ruiz-Franget qui a repris l'établissement il y a huit ans. À l'intérieur, rien ne change. Ou presque. Des sex-toys, des DVD, de la lingerie, des gadgets... mais la nouveauté, c'est la création d'un cabinet d'hypnothérapie.
Hypnothérapeute le matin, commerçant l'après-midi
« L'idée s'est précipitée pendant le premier confinement. J'ai toujours été attiré par le bien-être, le mieux-être et l'hypnose », raconte Médéric Ruiz-Franget titulaire aussi d'un brevet d'état d'éducateur sportif des métiers de la forme. Il sait que « l'hypnose n'est pas réglementée en France » (lire encadré), mais il a voulu se former pour ouvrir ce cabinet à l'étage de son sex-shop tout en séparant bien les deux activités qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre: Hypnothérapie le matin et commerce d'objets sexuels l'après-midi. Mais pour une raison économique, il n'a pas été possible de faire deux entrées séparées. Le patron promet cependant que les patients du matin ne verront rien du commerce de l'après-midi grâce à un système de rideau opaque. Toujours par souci de discrétion.
Concernant sa nouvelle activité, Médéric Ruiz-Franget déclare qu'il aime discuter avec les gens, qu'il trouve « un intérêt » à s'occuper d'eux. « Je fais déjà un peu de sexothérapie avec le sex-shop », raconte celui qui pendant la vague du film « 50 nuances de Grey » s'est vu engager la conversation avec des jeunes filles venues chez lui acheter des menottes. Il voulait comprendre, échanger, parler: « Ce genre de film n'aide pas les gens à faire évoluer leur approche de la sexualité. » Pour l'hypnose, là encore, Médéric Ruiz-Franget est clair. Il veut aider son prochain. « Je ne soigne pas, mais je propose aux gens de se soigner via l'hypnose. »
Bruno Delion
Pourquoi le sex-shop la joue sobre désormais?
Située à Saint-Cyprien, l'institution Sexo 2000 prend un nouveau virage en développant une nouvelle activité.
Les travaux de ravalement du plus vieux sex-shop de la ville ont récemment suscité l'émoi chez les plus vieux Poitevins. Jusqu'à déclencher une pétition sur les réseaux sociaux, craignant que « ce patrimoine pictave » change bientôt de nom. « Nous voulons que Sexo 2000 garde le même nom. Le renommer serait comme rebaptiser Notre-Dame », réclamaient, mi-souriants mi-sérieux, les pétitionnaires.
Que tout le monde se rassure, Sexo 2000 gardera le même nom à la différence près qu'il ne va plus le montrer. Une façade toute blanche et deux petits arbustes verts remplacent l'enseigne violette aux grosses lettres. « Les habitués connaissent l'adresse », souligne Médéric Ruiz-Franget qui a repris l'établissement il y a huit ans. À l'intérieur, rien ne change. Ou presque. Des sex-toys, des DVD, de la lingerie, des gadgets... mais la nouveauté, c'est la création d'un cabinet d'hypnothérapie.
Hypnothérapeute le matin, commerçant l'après-midi
« L'idée s'est précipitée pendant le premier confinement. J'ai toujours été attiré par le bien-être, le mieux-être et l'hypnose », raconte Médéric Ruiz-Franget titulaire aussi d'un brevet d'état d'éducateur sportif des métiers de la forme. Il sait que « l'hypnose n'est pas réglementée en France » (lire encadré), mais il a voulu se former pour ouvrir ce cabinet à l'étage de son sex-shop tout en séparant bien les deux activités qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre: Hypnothérapie le matin et commerce d'objets sexuels l'après-midi. Mais pour une raison économique, il n'a pas été possible de faire deux entrées séparées. Le patron promet cependant que les patients du matin ne verront rien du commerce de l'après-midi grâce à un système de rideau opaque. Toujours par souci de discrétion.
Concernant sa nouvelle activité, Médéric Ruiz-Franget déclare qu'il aime discuter avec les gens, qu'il trouve « un intérêt » à s'occuper d'eux. « Je fais déjà un peu de sexothérapie avec le sex-shop », raconte celui qui pendant la vague du film « 50 nuances de Grey » s'est vu engager la conversation avec des jeunes filles venues chez lui acheter des menottes. Il voulait comprendre, échanger, parler: « Ce genre de film n'aide pas les gens à faire évoluer leur approche de la sexualité. » Pour l'hypnose, là encore, Médéric Ruiz-Franget est clair. Il veut aider son prochain. « Je ne soigne pas, mais je propose aux gens de se soigner via l'hypnose. »
Bruno Delion