VIII - Utilisation de ces techniques par les professionnels de santé
Facteur aggravant de ces techniques de rue, depuis peu, elles sont enseignées au sein d’écoles indépendantes « auto proclamées », non reconnues par la CFHTB Confédération Francophone d'Hypnose Thérapies Brèves, car non limitées aux professionnels de santé et justifiant ces pratiques directives et théâtrales par un « gain de temps » lors des inductions pour des soins, notamment en urgence. Ce n’est absolument pas le cas. Il a été montré (11) que les patients en situation d’urgences et de stress, sont déjà en transe hypnotique d’alerte, et qu’aucune induction complémentaire n’est utile pour commencer les suggestions thérapeutiques. D’autres techniques d’induction tout aussi rapides, mais respectueuses des patients, existent et sont enseignées à des professionnels de santé, dans les écoles reconnues par la CFHTB et respectueuses du cadre éthique.
En revanche, plusieurs patients se sont plaints ou ont parfois consulté des professionnels de santé après avoir subi ce type d’inductions rapides. L’image d’une « hypnose de rue » transférée dans le monde de la santé, où le soignant retrouve une position haute, directive, va à l’encontre des principes même de l’hypnose thérapeutique. Elle est délétère, tant pour les patients que pour la perception que les instances ont de cet outil thérapeutique. La propagation de ces pratiques dans le domaine du soin pourrait discréditer la pratique de l’hypnose.
En revanche, plusieurs patients se sont plaints ou ont parfois consulté des professionnels de santé après avoir subi ce type d’inductions rapides. L’image d’une « hypnose de rue » transférée dans le monde de la santé, où le soignant retrouve une position haute, directive, va à l’encontre des principes même de l’hypnose thérapeutique. Elle est délétère, tant pour les patients que pour la perception que les instances ont de cet outil thérapeutique. La propagation de ces pratiques dans le domaine du soin pourrait discréditer la pratique de l’hypnose.
Ces mises en garde ne font que renforcer le contrôle sur la formation et la nécessité de la protection du titre de praticien en Hypnose limité aux professionnels de la santé et aux psychologues.
Conclusion
S’il existe des dangers de l’hypnose, ceux-ci restent minimes.
La plus importante des limitations est l’incompétence de l’opérateur allant au-delà de son domaine de connaissance.
La règle simple, mais essentielle demeurant « Ne faire avec l’hypnose que ce que l’on faisait avant sans… »
Une autre limitation viendrait de la dérive que constituerait l’intégration des techniques d’hypnose de rue ou de spectacle par les professionnels du soin.
L’hypnose est un outil thérapeutique en soi, aux nombreuses indications.
Tel un scalpel, cet outil peut être salvateur dans les mains d’un soignant agissant avec éthique pour le bien du patient, mais aussi dangereux entre de mauvaises mains.
La plus importante des limitations est l’incompétence de l’opérateur allant au-delà de son domaine de connaissance.
La règle simple, mais essentielle demeurant « Ne faire avec l’hypnose que ce que l’on faisait avant sans… »
Une autre limitation viendrait de la dérive que constituerait l’intégration des techniques d’hypnose de rue ou de spectacle par les professionnels du soin.
L’hypnose est un outil thérapeutique en soi, aux nombreuses indications.
Tel un scalpel, cet outil peut être salvateur dans les mains d’un soignant agissant avec éthique pour le bien du patient, mais aussi dangereux entre de mauvaises mains.
11 - Stéphanie Desanneaux-Guillou, Franck Garden-Brèche, Hypnose en situation difficile, Arnette John Libbey, mai 2014