Concepteur de la Psychothérapie du Trauma Réassociative (PTR), Gérald Brassine partage sa longue expérience hypnothérapique des patients abusés sexuellement avec usage de stupéfiants.
L’observateur inexpérimenté dans le traitement des traumas pourrait à juste titre s’interroger sur le fait qu’une personne ayant vécu une agression sexuelle en état de totale inconscience, puisse présenter ou non les symptômes habituellement rencontrés dans les cas d’Etats de stress post-traumatiques (ESPT). Pourtant, que le patient (ou la patiente) soit totalement inconscient d’avoir été un jour victime d’une telle agression ou qu’il (ou elle) n’ait que quelques souvenirs del’avant et de l’après agression, la présence des symptômes du psycho-trauma est frappante. Certaines victimes ne se souviennent que d’avoir bu quelques verres avec des amis et d’avoir perdu connaissance à tel ou tel moment de la soirée. Pour d’autres, le réveil dans un endroit où elles ne se souviennent pas s’être rendues sera plus que troublant mais sans explication. Des blessures éventuelles, et parfois la présence de sperme, seront pour d’autres encore les seuls éléments qui leur permettront, et encore à peine, de lever un coin du voile sur ce qui s’est passé. Mais comme dans la grande majorité des cas d’agression, ce ne sera que quelque temps plus tard que les symptômes d’ESPT feront leur apparition.
Rappelons-en quelques-uns : angoisses, anxiété, phobies, dépression, flashbacks d’émotions, rêves récurrents (ici sans images), mais aussi la sensation d’être sale, la dévalorisation personnelle, et parfois un aspect dit de « victime identifiée à l’agresseur», colère et émotions de rage sur amis, parents, enfants, etc. Les automutilations physiques, relationnelles, voire sociales, sont aussi très fréquentes. On sait que les victimes de viols se sentent coupables de ce qu’il leur est arrivé. Pour celles qui n’ont pas de souvenirs de l’agression, la culpabilité est quand même toujours au rendez-vous. Elle se greffe où elle peut : sur le simple fait de vivre, de ne pas aller bien, d’être devenue violente, etc. Pour certaines de ces personnes n’ayant aucun souvenir du ou des viols – éventuellement collectifs –, l’ensemble de la symptomatologie peut aussi prendre la forme de ce qu’il est convenu d’appeler « aspect borderline », voire « psychotique», en raison de symptômes dissociatifs très puissants.
Dans tous ces cas, l’hypnose conversationnelle stratégique PTR est un outil de prédilection pour le thérapeute devant soigner les conséquences de ce type d’agression.
PRINCIPES
Sans redéfinir ici l’hypnose conversationnelle stratégique, rappelons simplement que cette hypnose est active, au sens où patient et thérapeute restent en conversation à tout instant. Le patient est en état modifié de conscience permanent. Il expérimente quelques phénomènes hypnotiques, est entraîné à gérer son système nerveux autonome (émotions et sensations), à reconstruire son sentiment de sécurité et de confort afin de se protéger d’unretour d’éléments doublement amnésiés (psychologiquement et chimiquement) et pouvant être trop violents, désolants... Tout cela ayant pour but de permettre une levée d’amnésie la plus douce possible
et en sécurité. Resoulignons que l’amnésie naturelle, dissociative, doublée ici par l’amnésie chimique, sert de « protection hypnotique » contre la peur et l’incompréhension des sensations de perte de contrôle de soi, déclenchées par la drogue absorbée à son insu.La technique décrite au travers des trois « cas » repris ci-dessous a été utilisée à de très nombreuses reprises avec des victimes de viols et attaques sous emprise chimique. Le plus souvent dans le cas d’agressions uniques, deux ou trois séances ont permis de venir à bout des symptômes essentiels. Commençons par une brève description de l’histoire et des symptômes d’« Anne », de « Danielle » et de « Martine ».
PRÉSENTATION DES CAS
Anne
Prenons le cas d’Anne, 26 ans. Anne subit depuis un an de forts cauchemars sans images et des flashbacks de sensations. Une estime d’elle-même déplorable l’a fait abandonner ses études. Depuis cette agression, elle est prise d’une frénésie sexuelle. Elle ne se sent plus capable d’aimer, mais bien juste « d’avoir du sexe »
pour enfin dominer ces échanges. Elle souhaite mourir. Sa vie sociale a été cassée et son parcours scolaire et professionnel s’en ressent. De ce qui s’est passé lors de son agression, voici ce qui lui reste : Elle se souvient avoir bu quelques verres dans une taverne et avoir ressenti un malaise important. Le jeune homme qui l’accompagnait a expliqué aux autres amis présents qu’il allait la raccompagner chez elle en voiture. Anne se souvient être tombée, à côté de la voiture, sur un bloc de béton. Elle n’a presque rien ressenti alors que, le lendemain matin, elle trouvera les draps de lit maculés de sang, et que plusieurs points de suture seront nécessaires pour soigner sa blessure. Le jeune homme qui l’avait raccompagnée était toujours là au moment de son réveil. En allant à la toilette, elle a constaté que du sperme s’écoulait de son vagin.
Danielle
Danielle, 32 ans, a depuis des années un caractère d’une grande violence. Elle vient à ma consultation parce que cette violence s’exprime sur son enfant. Elle est depuis toujours pleine d’angoisses et pense qu’elle a raté ses études (etc.) en raison d’un viol qui aurait été perpétré quand elle avait 14 ans. La seule chose dont elle
se souvienne c’est que c’était son anniversaire, qu’elle était à la fête qui se déroulait chez son amie. Elle n’a jamais compris comment il se faisait qu’elle s’était réveillée chez elle. Elle a appris par son amie que trois garçons, présents à la fête d’anniversaire, se sont vantés de l’avoir violée.
Martine
Martine, 22 ans, est venue consulter après avoir fait deux ans de thérapie auprès d’une personne utilisant une approche psychanalytique. Deux années de souffrance, selon ses dires, d’autant plus inutiles que rien n’a avancé… si ce n’est sa culpabilité, qui elle, augmente.
L’observateur inexpérimenté dans le traitement des traumas pourrait à juste titre s’interroger sur le fait qu’une personne ayant vécu une agression sexuelle en état de totale inconscience, puisse présenter ou non les symptômes habituellement rencontrés dans les cas d’Etats de stress post-traumatiques (ESPT). Pourtant, que le patient (ou la patiente) soit totalement inconscient d’avoir été un jour victime d’une telle agression ou qu’il (ou elle) n’ait que quelques souvenirs del’avant et de l’après agression, la présence des symptômes du psycho-trauma est frappante. Certaines victimes ne se souviennent que d’avoir bu quelques verres avec des amis et d’avoir perdu connaissance à tel ou tel moment de la soirée. Pour d’autres, le réveil dans un endroit où elles ne se souviennent pas s’être rendues sera plus que troublant mais sans explication. Des blessures éventuelles, et parfois la présence de sperme, seront pour d’autres encore les seuls éléments qui leur permettront, et encore à peine, de lever un coin du voile sur ce qui s’est passé. Mais comme dans la grande majorité des cas d’agression, ce ne sera que quelque temps plus tard que les symptômes d’ESPT feront leur apparition.
Rappelons-en quelques-uns : angoisses, anxiété, phobies, dépression, flashbacks d’émotions, rêves récurrents (ici sans images), mais aussi la sensation d’être sale, la dévalorisation personnelle, et parfois un aspect dit de « victime identifiée à l’agresseur», colère et émotions de rage sur amis, parents, enfants, etc. Les automutilations physiques, relationnelles, voire sociales, sont aussi très fréquentes. On sait que les victimes de viols se sentent coupables de ce qu’il leur est arrivé. Pour celles qui n’ont pas de souvenirs de l’agression, la culpabilité est quand même toujours au rendez-vous. Elle se greffe où elle peut : sur le simple fait de vivre, de ne pas aller bien, d’être devenue violente, etc. Pour certaines de ces personnes n’ayant aucun souvenir du ou des viols – éventuellement collectifs –, l’ensemble de la symptomatologie peut aussi prendre la forme de ce qu’il est convenu d’appeler « aspect borderline », voire « psychotique», en raison de symptômes dissociatifs très puissants.
Dans tous ces cas, l’hypnose conversationnelle stratégique PTR est un outil de prédilection pour le thérapeute devant soigner les conséquences de ce type d’agression.
PRINCIPES
Sans redéfinir ici l’hypnose conversationnelle stratégique, rappelons simplement que cette hypnose est active, au sens où patient et thérapeute restent en conversation à tout instant. Le patient est en état modifié de conscience permanent. Il expérimente quelques phénomènes hypnotiques, est entraîné à gérer son système nerveux autonome (émotions et sensations), à reconstruire son sentiment de sécurité et de confort afin de se protéger d’unretour d’éléments doublement amnésiés (psychologiquement et chimiquement) et pouvant être trop violents, désolants... Tout cela ayant pour but de permettre une levée d’amnésie la plus douce possible
et en sécurité. Resoulignons que l’amnésie naturelle, dissociative, doublée ici par l’amnésie chimique, sert de « protection hypnotique » contre la peur et l’incompréhension des sensations de perte de contrôle de soi, déclenchées par la drogue absorbée à son insu.La technique décrite au travers des trois « cas » repris ci-dessous a été utilisée à de très nombreuses reprises avec des victimes de viols et attaques sous emprise chimique. Le plus souvent dans le cas d’agressions uniques, deux ou trois séances ont permis de venir à bout des symptômes essentiels. Commençons par une brève description de l’histoire et des symptômes d’« Anne », de « Danielle » et de « Martine ».
PRÉSENTATION DES CAS
Anne
Prenons le cas d’Anne, 26 ans. Anne subit depuis un an de forts cauchemars sans images et des flashbacks de sensations. Une estime d’elle-même déplorable l’a fait abandonner ses études. Depuis cette agression, elle est prise d’une frénésie sexuelle. Elle ne se sent plus capable d’aimer, mais bien juste « d’avoir du sexe »
pour enfin dominer ces échanges. Elle souhaite mourir. Sa vie sociale a été cassée et son parcours scolaire et professionnel s’en ressent. De ce qui s’est passé lors de son agression, voici ce qui lui reste : Elle se souvient avoir bu quelques verres dans une taverne et avoir ressenti un malaise important. Le jeune homme qui l’accompagnait a expliqué aux autres amis présents qu’il allait la raccompagner chez elle en voiture. Anne se souvient être tombée, à côté de la voiture, sur un bloc de béton. Elle n’a presque rien ressenti alors que, le lendemain matin, elle trouvera les draps de lit maculés de sang, et que plusieurs points de suture seront nécessaires pour soigner sa blessure. Le jeune homme qui l’avait raccompagnée était toujours là au moment de son réveil. En allant à la toilette, elle a constaté que du sperme s’écoulait de son vagin.
Danielle
Danielle, 32 ans, a depuis des années un caractère d’une grande violence. Elle vient à ma consultation parce que cette violence s’exprime sur son enfant. Elle est depuis toujours pleine d’angoisses et pense qu’elle a raté ses études (etc.) en raison d’un viol qui aurait été perpétré quand elle avait 14 ans. La seule chose dont elle
se souvienne c’est que c’était son anniversaire, qu’elle était à la fête qui se déroulait chez son amie. Elle n’a jamais compris comment il se faisait qu’elle s’était réveillée chez elle. Elle a appris par son amie que trois garçons, présents à la fête d’anniversaire, se sont vantés de l’avoir violée.
Martine
Martine, 22 ans, est venue consulter après avoir fait deux ans de thérapie auprès d’une personne utilisant une approche psychanalytique. Deux années de souffrance, selon ses dires, d’autant plus inutiles que rien n’a avancé… si ce n’est sa culpabilité, qui elle, augmente.
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Edito : Erickson en Ile-de-France. Dr Thierry Servillat
La vogue de l’hypnose est actuellement réelle dans les pays européens francophones. En anesthésie d’abord, et dans bien d’autres champs bien sûr. Et c’est l’approche éricksonienne qui est la plus diffusée et enseignée, même si d’autres orientations (hypnoanalyse, hypnose cognitive comportementale, hypnose énergétique d’inspiration asiatique, etc.) ont aussi une place notable. Cette « hypnodiversité » apporte une multitude d’outils, un véritable foisonnement qui justifie la création d’une nouvelle rubrique dans notre revue.
Hypnose de la douleur. L'art du son en pratique facile. Stéphane OTTIN PECCHIO
Il paraît que ceux qui savent faire de l’hypnose de la douleur peuvent tout faire en hypnose. La tâche est en effet difficile, alors peut-on se priver de l’aide du son ? Lorsqu’il y a trois ans j’ai pris un poste au Centre d’évaluation et de traitement de la douleur (CETD) de l’hôpital Tenon à Paris, une question pratique s’est posée : quel instrument de musique choisir pour accompagner mes séances d’hypnose dans une salle de consultation polyvalente ?
Témoignage d'une tumorectomie sous hypnose. Nathalie Schlatter Milon
La force du témoignage d’un soignant passé « de l’autre côté » est précieuse car elle nous rapporte des informations d’un voyage singulier qui nous indique la possibilité des ressources pour effectuer le passage. L’hypnose médicale est un puissant outil dont chaque expérience est unique. Unique pour chacun, et pour une même personne, différente à chaque fois. Ce texte n’a de valeur qu’en référence à qui je suis, c’est un témoignage et pourtant, derrière les mots, chacun pourra y trouver le souffle, la dynamique qui lui deviendra propre.
Parkinson/ Erickson, ça rime ! Laurent Bujon
Infirmier très doué, Laurent Bujon reprend ici un précédent article pour développer son expérience mûrie durant plusieurs années de prise en charge de patients souffrant de maladie de Parkinson. Ma première rencontre avec l’hypnose date d’une dizaine d’années, en salle de réveil où j’étais infirmier intérimaire. Je fus très surpris par le comportement des patients bénéficiant de cette approche : plus calmes, peu algiques, avec des constantes régulières pour la plupart. Et surtout: la «levée » d’anesthésie était plus douce. J’ai aussi travaillé en SMUR et services.
L'hypno-systémique : suspense en Allemagne. Gisela Dreyer
Nous n’en finirons pas d’être surpris (enrichis !) par les particularités de l’hypnose allemande. Alors qu’en France, la systémie connaît une certaine crise dont on peut se demander si elle n’est pas en rapport avec le peu d’intérêt des systémiciens pourl’hypnose, nos collègues allemands adhèrent majoritairement à une vision qui conjugue pleinement ces deux regards qui s’affinent même mutuellement dans une créativité souvent inattendue.
Hypno-philo : Possibilité de l'amour. Dr Thierry Servillat
L’importance du dernier livre de Robert Misrahi pour nous, soignants, thérapeutes, aidants, est telle que nous nous devons de revenir vers l’œuvre de ce philosophe peu médiatique, voire discret. Car il s’agit d’un ouvrage de philosophie très concrète, qui se préoccupe assez directement de santé puisqu’il s’occupe d’une manière assez nouvelle d’envisager la vie de couple où la joie est possible à l’intérieur d’une relation d’amour réussie.
"Sauf votre respect". Dr Stefano COLOMBO
Sauf votre respect, le lecteur est un imbécile ! Imaginez, un instant, qu’un article, un roman ou un quiproquo commence ainsi. Vous allez sur-le-champ refuser de continuer la lecture et chercher l’adresse de la rédaction pour lui écrire toute votre colère. Peut-être. Peut-être ? Sûrement, affirmez-vous. Pas si sûr. Pas si sûr ? Vous allez voir. Vous n’allez quand même pas croire que moi, lecteur, je me laisse traiter d’imbécile à la légère.
Joyce C. Mills : Histoires à grandir. Christine GUILLOUX
Paris. Place de la Sorbonne. Place de la Nation. Quai Saint-Augustin. Le garçon de café plaisante avec Joyce, l’assiette arrive riche de couleurs et de saveurs en un agencement ô combien esthétique, le repas se partage longuement, sans qu’il soit question d’y mettre une limite, avec l’autre ou les autres et c’est goût de bonheur. Joyce pétille et s’émerveille. Paris, ville magique, porteuse de la France, riante de beautés autant que de créativités, de subtilités et d’art de vivre.
Autour des « classes de maître ». Gaston Brosseau
Griffées Dior, Yves Saint-Laurent ou Versace. Ne vous fiez pas au titre de ce texte, il fallait bien lui donner un petit accent accrocheur ! En fait, je vais parler pour ma paroisse, beaucoup même, et relater mon expérience de formateur invité à donner des classes de maître, d’une journée, de deux jours, de trois jours et même de cinq jours consécutifs en France et au Québec. D’abord, si vous êtes du groupe des formateurs invités, c’est que vous êtes probablement dans la profession depuis belle lurette.
La feuille blanche. Dr Marc Galy
La pratique de l’hypnose dans les structures hospitalières s’amplifie actuellement. Elle intéresse différentes spécialités et principalement les anesthésistes dans le cadre : du bloc opératoire, de certains gestes techniques, de soins douloureux et de la prise en charge des douleurs chroniques. Les raisons en sont multiples et je retiens : le développement des actes sous locorégionale, la recherche d’une anesthésie peu ou non médicamenteuse qui s’associe à une prise en charge médicochirurgicale mini-invasive, réduisant l’agression chirurgicale.
Vivre l'exceptionnel. Dr Claude Virot
Je suis né un dimanche soir juste à la fin de la kermesse de l’école du village. Est-ce de là que me vient le goût des fêtes, des rassemblements, de ces jours spéciaux hors du quotidien, de l’ordinaire que chacun vit chez soi à sa manière, à son rythme ? Je ne sais pas, mais j’ai gardé beaucoup de souvenirs du pardon, fêtes du Saint Patron où tout le monde se retrouve à l’église puis aux manèges et stands des forains ambulants, du 14 juillet, fête nationale, où après les courses en sac ou à la cuillère, après les concours de vélos fleuris pour les enfants, tout le monde se trouve sur la place pour danser au son de l’accordéon.
La vogue de l’hypnose est actuellement réelle dans les pays européens francophones. En anesthésie d’abord, et dans bien d’autres champs bien sûr. Et c’est l’approche éricksonienne qui est la plus diffusée et enseignée, même si d’autres orientations (hypnoanalyse, hypnose cognitive comportementale, hypnose énergétique d’inspiration asiatique, etc.) ont aussi une place notable. Cette « hypnodiversité » apporte une multitude d’outils, un véritable foisonnement qui justifie la création d’une nouvelle rubrique dans notre revue.
Hypnose de la douleur. L'art du son en pratique facile. Stéphane OTTIN PECCHIO
Il paraît que ceux qui savent faire de l’hypnose de la douleur peuvent tout faire en hypnose. La tâche est en effet difficile, alors peut-on se priver de l’aide du son ? Lorsqu’il y a trois ans j’ai pris un poste au Centre d’évaluation et de traitement de la douleur (CETD) de l’hôpital Tenon à Paris, une question pratique s’est posée : quel instrument de musique choisir pour accompagner mes séances d’hypnose dans une salle de consultation polyvalente ?
Témoignage d'une tumorectomie sous hypnose. Nathalie Schlatter Milon
La force du témoignage d’un soignant passé « de l’autre côté » est précieuse car elle nous rapporte des informations d’un voyage singulier qui nous indique la possibilité des ressources pour effectuer le passage. L’hypnose médicale est un puissant outil dont chaque expérience est unique. Unique pour chacun, et pour une même personne, différente à chaque fois. Ce texte n’a de valeur qu’en référence à qui je suis, c’est un témoignage et pourtant, derrière les mots, chacun pourra y trouver le souffle, la dynamique qui lui deviendra propre.
Parkinson/ Erickson, ça rime ! Laurent Bujon
Infirmier très doué, Laurent Bujon reprend ici un précédent article pour développer son expérience mûrie durant plusieurs années de prise en charge de patients souffrant de maladie de Parkinson. Ma première rencontre avec l’hypnose date d’une dizaine d’années, en salle de réveil où j’étais infirmier intérimaire. Je fus très surpris par le comportement des patients bénéficiant de cette approche : plus calmes, peu algiques, avec des constantes régulières pour la plupart. Et surtout: la «levée » d’anesthésie était plus douce. J’ai aussi travaillé en SMUR et services.
L'hypno-systémique : suspense en Allemagne. Gisela Dreyer
Nous n’en finirons pas d’être surpris (enrichis !) par les particularités de l’hypnose allemande. Alors qu’en France, la systémie connaît une certaine crise dont on peut se demander si elle n’est pas en rapport avec le peu d’intérêt des systémiciens pourl’hypnose, nos collègues allemands adhèrent majoritairement à une vision qui conjugue pleinement ces deux regards qui s’affinent même mutuellement dans une créativité souvent inattendue.
Hypno-philo : Possibilité de l'amour. Dr Thierry Servillat
L’importance du dernier livre de Robert Misrahi pour nous, soignants, thérapeutes, aidants, est telle que nous nous devons de revenir vers l’œuvre de ce philosophe peu médiatique, voire discret. Car il s’agit d’un ouvrage de philosophie très concrète, qui se préoccupe assez directement de santé puisqu’il s’occupe d’une manière assez nouvelle d’envisager la vie de couple où la joie est possible à l’intérieur d’une relation d’amour réussie.
"Sauf votre respect". Dr Stefano COLOMBO
Sauf votre respect, le lecteur est un imbécile ! Imaginez, un instant, qu’un article, un roman ou un quiproquo commence ainsi. Vous allez sur-le-champ refuser de continuer la lecture et chercher l’adresse de la rédaction pour lui écrire toute votre colère. Peut-être. Peut-être ? Sûrement, affirmez-vous. Pas si sûr. Pas si sûr ? Vous allez voir. Vous n’allez quand même pas croire que moi, lecteur, je me laisse traiter d’imbécile à la légère.
Joyce C. Mills : Histoires à grandir. Christine GUILLOUX
Paris. Place de la Sorbonne. Place de la Nation. Quai Saint-Augustin. Le garçon de café plaisante avec Joyce, l’assiette arrive riche de couleurs et de saveurs en un agencement ô combien esthétique, le repas se partage longuement, sans qu’il soit question d’y mettre une limite, avec l’autre ou les autres et c’est goût de bonheur. Joyce pétille et s’émerveille. Paris, ville magique, porteuse de la France, riante de beautés autant que de créativités, de subtilités et d’art de vivre.
Autour des « classes de maître ». Gaston Brosseau
Griffées Dior, Yves Saint-Laurent ou Versace. Ne vous fiez pas au titre de ce texte, il fallait bien lui donner un petit accent accrocheur ! En fait, je vais parler pour ma paroisse, beaucoup même, et relater mon expérience de formateur invité à donner des classes de maître, d’une journée, de deux jours, de trois jours et même de cinq jours consécutifs en France et au Québec. D’abord, si vous êtes du groupe des formateurs invités, c’est que vous êtes probablement dans la profession depuis belle lurette.
La feuille blanche. Dr Marc Galy
La pratique de l’hypnose dans les structures hospitalières s’amplifie actuellement. Elle intéresse différentes spécialités et principalement les anesthésistes dans le cadre : du bloc opératoire, de certains gestes techniques, de soins douloureux et de la prise en charge des douleurs chroniques. Les raisons en sont multiples et je retiens : le développement des actes sous locorégionale, la recherche d’une anesthésie peu ou non médicamenteuse qui s’associe à une prise en charge médicochirurgicale mini-invasive, réduisant l’agression chirurgicale.
Vivre l'exceptionnel. Dr Claude Virot
Je suis né un dimanche soir juste à la fin de la kermesse de l’école du village. Est-ce de là que me vient le goût des fêtes, des rassemblements, de ces jours spéciaux hors du quotidien, de l’ordinaire que chacun vit chez soi à sa manière, à son rythme ? Je ne sais pas, mais j’ai gardé beaucoup de souvenirs du pardon, fêtes du Saint Patron où tout le monde se retrouve à l’église puis aux manèges et stands des forains ambulants, du 14 juillet, fête nationale, où après les courses en sac ou à la cuillère, après les concours de vélos fleuris pour les enfants, tout le monde se trouve sur la place pour danser au son de l’accordéon.